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Saint-Jean-Pied-dePort :
carrefour du pèlerinage
Au bureau d'accueil des pèlerins, à Saint-Jean-Pied-de-Port, de nombreux bénévoles sont chargés de guider les marcheurs avant leur pèlerinage. En 2017, 33.170 pèlerins se sont arrivés à Saint-Jacques-de-Compostelle en commençant leur pèlerinage de Saint-Jean-Pied-de-Port., selon le bureau d'accueil de Santiago (source : bureau d'accueil des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de-Port).
Au pied des Pyrénées, les routes mènent à Saint-Jean-Pied-de-Port. A la fois lieu de passage et point de départ du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, ce petit village des Pyrénées-Atlantiques, qui abrite un peu plus de 1500 habitants, accueille continuellement de nombreux pèlerins.
« Quand je suis chez moi, je sais que je dois mourir. Quand je suis sur le chemin, je sais que je dois marcher 20 kilomètres le lendemain. » Il est 19h au bureau d'accueil des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de Port. Les traits sont tirés, le corps est fatigué, mais l'homme est heureux : Lucas marche depuis un mois et demi. Sur la table, son crédential : le passeport du pèlerin, sur lequel foisonnent un multitude de tampons. A 80 ans, c'est la quinzième fois que le Belges effectue le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
De l'autre côté de la table, Mary et Bénédicte, toutes deux bénévoles au sein du bureau d'accueil des pèlerins, à Saint-Jean-Pied-de-Port. On est ici dans la rue de la Citadelle, l'une des rues les plus fréquentées du village. Au loin, le chemin tente une percée dans le relief pyrénéen. « Saint-Jean-Pied-de-Port, c’est le point de départ de nombreux pèlerins jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle, explique Mary Sarrazin. D'autres pèlerins ont entamé leur marche bien avant : ici, c'est leur dernière étape avant l'Espagne. »
En 2017, Saint-Jean-Pied-de-Port a vu passer quelque 57.295 pèlerins dans ses rues. Parmi eux, 33.170 marcheurs ont poursuivi leur marche jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Transition
Un brouhaha et des têtes penchées. A gauche, ça parle français. A droite, c'est de l'allemand. Lucas s'étonne de voir autant de monde, lui qui marche seul depuis plus de 40 jours.
En face des pèlerins, quatre bénévoles. Tous ont choisi de travailler pendant
Lucas, pèlerin de 80 ans, vient de Belgique. Il parcourt le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle pour la quinzième fois. Sur la table, son crédential, tamponné à chacune de ses étapes.
pendant leur temps libre, tous parlent plusieurs langues, et la grande majorité ont déjà marché sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle : « Les pèlerins qui ont démarré leur marche du Puy-en-Velay, du Vèzelay ou de la voie de Tours arrivent d’un chemin où il n’y a pas trop de monde à un chemin où il y a plus de pèlerins, souligne Mary Sarrazin. L’idée, c’est de les accueillir, et de leur expliquer qu’aujourd’hui commence
« Notre mission est de donner des explications sur la première étape du chemin, les aider à s’héberger s’ils ne trouvent pas d’hébergement, poursuit Mary Sarrazin. Dans le bureau, des écrans, des posters, des cartes postales de quelques pèlerins passés par là, des cartes, des coquilles et quelques tee-shirts à acheter. Au fond, une cuisine, pour ravitailler les derniers arrivants.
Chaque année, près de 200 bénévoles, répartis en équipes de deux à quatre personnes (selon les périodes de l'année), assurent une permanence au bureau d'accueil. « Nous avons une amplitude horaire très importante, témoigne Bénédicte. On commence à 7h30 du matin et on termine à 23h. »
Lucas repart. Ce soir, il dormira à son gîte, avant de reprendre la route demain, à 6h du matin. L'étape est corsée : jusqu'à Roncevaux, il faut compter
commence le chemin du camino francès, et que sur ce chemin, il y a plus de pèlerins. Nous faisons la transition. »
Parce qu'après les Pyrénées, c'est une autre paire de manches, un autre chemin qui commence. Même si la via Podiensis, qui démarre du Puy-en-Velay et la voie la plus empruntée des quatre chemins de pèlerinage français, sa fréquentation ne peut être comparée à celle du camino francès, qui traverse le Nord de l'Espagne avant d'arriver à Saint-Jacques-de-Compostelle. En 2017, selon le bureau d'accueil de pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, ce sont près de 180.738 pèlerins qui ont foulé le camino francès.
compter 25 kilomètres et sept heures de marche, avec un dénivelé très imposant.
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