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Pyrénées-Orientales : 

Les chemins de pèlerinage dans l'impasse

A Perpignan, le siège de l'association des Amis du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Pour cette structure, les problématiques de gestion des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle sont bien différentes de celles des quatre grandes voies de pèlerinage françaises.

Image Google

Depuis 1998, en dépit du manque d’engouement suscité auprès des acteurs territoriaux, l’association des Amis de Saint Jacques de Compostelle des Pyrénées-Orientales tente de populariser les chemins de pèlerinage catalans. 

Entre routes et sentiers du département, il est un chemin qui a bien du mal à faire valoir sa légitimité. Plus de 120 kilomètres entre Salses-le-Château et Bourg-Madame, que quelques 30 à 40 pèlerins seulement se partagent sur le long chemin qui mène à Saint-Jacques de Compostelle. Dérisoire quand on sait que quatre tracés en France se partagent chaque année plus de 50 000 cheminants : des parcours installés, balisés, aménagés et surtout historiques.

 

 

Plusieurs chemins catalans de pèlerinage

 

Dans les Pyrénées-Orientales, l’Association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle s’efforce, depuis sa création en 1998, de populariser le chemin catalan. Celui-ci a depuis longtemps gagné sa légitimité historique : en témoigne le passage de Saint-François-d’Assise, qui s’arrêta à Perpignan au XIIIe siècle, lors de son pèlerinage pour Saint-Jacques-de-Compostelle. Il fond alors l’ordre des Franciscains. Pour l’association, cela ne suffit pas : « C’est un chemin que l’on essaye de sortir de terre, témoigne Jean-Pierre Vidal, directeur de l’antenne départementale de l’association des Amis de Saint-Jacques. Le développement de cet itinéraire passe par la mise en place de balises et de services minimums d’accueil. »

Si le projet se trace pour le moment en pointillés sur les cartes, sur le terrain, il y a encore

Chemin de Saint Jacques de Compostelle P

Carte des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle qui sont en cours de développement dans les Pyrénées-Orientales

encore un important travail à effectuer. « Les chemins sont multiples dans le département : il y a cinq passages de frontière, précise Jean-Pierre Vidal.  Nous n’avons balisé que deux chemins : celui qui passe par le col de Pamissars au Perthus (la via domitia) et le chemin de la Cerdagne par Bourg-Madame. » Le projet rencontre cependant plusieurs obstacles : lenteur des procédures, désintérêt des municipalités et des acteurs locaux et surtout un manque sérieux de moyens.

 

 

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Obligation de rentabilité ?


Sur le papier, un afflux de pèlerins sur les chemins du département pouvait donner quelques idées aux commerces locaux : entre hébergement et restauration, une possible hausse de de la consommation en considérant le pèlerin comme n’importe quel touriste. Mais « pour une majorité de commerçants, un chemin de pèlerinage, avec une si faible fréquentation, ne présente pas ou peu d’intérêt économique », souligne Patrick Lecroq, président de l’association des commerçants de Villefranche-de-Conflent.

Ainsi, si le pèlerin fait cas d’un budget amoindri dans le cadre de son périple, il fait face à un manque considérable de structures d’accueil susceptibles de s’accorder à son petit budget.

 

Désintérêt des communes

 

Près de cent communes du département seraient concernées par le projet. L’Association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle pour

Jean-Pierre Vidal au siège de l'association des Amis du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle à Perpignan.

s’est ainsi tournée vers les élus : un travail titanesque pour Jean-Pierre Vidal : « Nous sommes obligés d’aller à la rencontre des communes du département, une par une. Malgré cela, la majorité des municipalités ne se sent pas concernée par le problème », explique le président d’association. Jean-Pierre Vidal souligne ainsi de grandes difficultés à « construire une unité autour du projet ».

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A propos
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Etudiant en journalisme à l’Ecole Supérieure de Journalisme Pro de Montpellier, je suis parti à la rencontre d’hébergeurs, d’hôtes, de commerçants, d’acteurs du territoire et bien entendu de pèlerins.

 

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